Chapitre 1 : Une enfance pas comme les autres. Toute histoire à un début, et la mienne a commencé à l’aube du 3 mars 1987, à 3h25 du matin pour être exacte, l’heure à laquelle j’ai poussé mes premiers cris. Je venais donc de faire mon entrée dans le monde et une enfance assez particulière m’attendait. Pourquoi particulière ? Parce que je ne peux ne pas dire que j’ai grandit dans une famille comme les autres. Mais pour vous aider à comprendre, commençons par le début, c’est à dire mes parents.
Mon père est d’origine Américaine, issu d’une grande famille connue dans le monde de la politique, il est partit faire ses études en France, lieu ou il a rencontré ma mère. Elle aussi issue d’un milieu privilégié, ils firent connaissance durant leurs études et se marièrent une fois leurs diplômes en poche. Pendant plusieurs années ils vécurent à Paris, ville de l’amour, et c’est là-bas que je vis le jour. Malheureusement, les choses devinrent rapidement compliquées et les infidélités de mon père ne restèrent pas longtemps secrètes. A peine 3 ans après ma naissance, mes parents se séparèrent et mon père quitta la France pour retourner vivre aux Etats-Unis et plus particulièrement en Californie. De ce fait, depuis l’âge de 3 ans, je suis habituée à sans cesse être partagée entre mes deux parents, vivant tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. Je sais que des tas d’enfants ont l’habitude d’être partagés entre leurs deux parents, mais généralement ils habitent dans la même ville, et surtout dans le même pays, ce qui n’était pas mon cas. Vous devez deviner que le fait de voyager depuis l’âge de 3 ans, force à acquérir une certaine autonomie et j’ai dû rapidement apprendre à me gérer toute seule.
Désormais vous avez une vague idée de ce qu’a pu être mon enfance. Des allés retours incessant entre Paris et la Californie. Avoir des parents séparés et vivant aussi loin à ses bons côtés, mais ce n’est pas toujours évident. Au fil des années j’ai appris à me servir de cette distance à mon avantage, et je m’y suis brûlée les ailes…
Chapitre 2 : La descente aux enfers. Jusqu’à mes 16 ans, je peux dire que j’ai reçu une éducation exemplaire, j’ai fréquenté les meilleures écoles de Paris tout en allant régulièrement aux Etats-Unis voir mon père. Malheureusement, le lycée a marqué une nouvelle étape dans ma vie, et mes fréquentations m’ont fait connaître l’enfer.
Quand on a 16 ans on est facilement influençable et on suit les autres sans rien dire. Au lycée j’ai fait la connaissance d’un groupe d’amis tous issu du même milieu que moi. Leur devise « Faire comme si cette soirée était la dernière » et j’ai fini par l’adopter à mon tour. A partir de ce moment là, ma vie a complètement changée. Au départ c’était génial, je m’éclatais, je vivais les choses à fond et je ne manquais jamais une fête le week end. Sage au début, je ne buvais pas d’alcool et me contentais de sortir les week end. Seulement les choses ont vite changées et je me suis mise à boire durant ces fêtes interminables qui ont finis par déborder sur la semaine.
Bien entendu, ma mère n’était pas d’accord pour que je sorte autant, et j’ai rapidement appris à faire le mur pour rejoindre mes amis en pleins milieu de la nuit. Le matin, nous arrivions en cours encore sous les effets de l’alcool et ils nous arrivaient de sécher histoire d’aller nous reposer dans un parc. Face à cette situation, ma mère ne savait plus quoi faire, et j’abusais de son impuissance pour encore plus faire la fête. Je me fichais de tout et la seule chose qui comptait pour moi était d’être certaine qu’une nouvelle nuit de folie m’attendais. Je ne vous cacherais pas que sous les effets de l’alcool, j’ai fait beaucoup de bêtises que je regrette encore aujourd’hui, mais je ne peux revenir en arrière et je suis forcée de vivre avec. Maintenant, avec le recul, je peux dire la vérité, j’étais alcoolique. Difficile de se dire qu’à 16 ans j’étais une alcoolique, mais j’ai appris que pour guérir, il est important de mettre des mots sur ses souffrances.
Je suis désolée pour les curieux, mais je n’entrerais pas dans les détails concernant ce passage de ma vie. Pourquoi ? Parce que je n’en suis pas fière et il s’agit là de mon jardin secret.
Quoi qu’il en soit, arrivé la fin de l’année, mes parents ont décidés d’agir face à ma situation, et contre ma volonté, ils m’ont fait quitté mon lycée, mes amis ma ville, mon pays, pour aller vivre avec mon père en Californie. Je ne vous cacherez pas qu’au début j’étais dans une colère noire, surtout quand j’ai été contrainte d’aller dans un centre de désintox. Les premières semaines ont été horribles. Moi qui n’avais pas conscience d’être accro à l’alcool, j’ai dû me rendre à l’évidence devant mon état de manque. J’ai connu l’enfer durant plusieurs semaines, et seul le soutien de mon père m’a permis de me battre et de tenir bon.
Ce n’est qu’au bout de 6 mois, que j’ai pu sortir du centre pour tenter de redémarrer une vie normal. Petit à petit j’ai pu avoir de nouveau une vie social, même si je m’efforçais de cacher à tous mon passé. Je me suis réinscrite au lycée avec l’accord de mon père, et tout en assistant aux séances des alcooliques anonymes, je poursuivais une scolarité tout à fait normale. La seule différence entre moi et les autres était que contrairement aux autres, la moindre goutte d’alcool m’était strictement interdite.
Chapitre 3 : Quand une page se tourne. Une fois mon diplôme en poche et mon problème d’alcoolisme derrière moi, j’étais de nouveau libre de mener ma vie comme je le désirais. J’avais tous les choix possibles concernant mes études et même si le droit était la voix qui me plaisait le plus, je décidais de faire une pause. Retourner à Paris était une idée qui me plaisait de plus en plus, mais une rencontre bouleversa le déroulement de ma vie. Depuis mon départ précipité de Paris, ma vie sentimentale était restée au point mort. Pourquoi ? Parce que je me sentais encore trop fragile pour tenter de m’investir dans une relation. Seulement, cette rencontre balaya toutes mes craintes. Croyez-vous au coup de foudre ? Moi j’y crois car ma rencontre avec Devon fut incroyable et il me fallut peu de temps pour complètement tomber amoureuse de lui.
Dans ses bras tout était simple et seule sa présence suffisait à mon entier bonheur. J’aurais pu être n’ importe où et faire n’importe quoi, tant que j’étais avec lui le reste importait peu. Je crois que jamais je n’oublierais le jour ou il m’a demandé de l’épouser. Bien que cette demande me semblait rapide, je ne me suis posée aucune question, je n’ai pas eu la moindre peur et j’ai tout simplement dit oui.
Malheureusement tout n’est pas rose dans la vie et une chose totalement imprévisible arriva. A l’époque, j’ignorais tout de l’existence des Vampires et autres créatures en tout genre. La dure réalité concernant leur existence me fut révélée lorsqu’un soir, Devon rentra recouvert de sang et totalement choqué. Il lui fallut plusieurs heures avant de me révéler ce qu’il lui était arrivé, et j’avoue ne pas avoir su quoi penser sur le coup. Je n’arrivais pas à croire que des créatures comme les vampires pouvaient bel et bien exister, et pourtant je fus obliger de constater que je me trompais. Le soir même, Devon commença à devenir agressif, ressentant un faim qu’il ne parvenait pas à assouvir et qui semblait le dévorer de l’intérieur. Je fus forcer d’admettre que les vampires existaient lorsqu’il enfonça c’est dents dans mon cou avant de partir, horrifié par ce qu’il venait de faire. C’était la dernière fois que je le voyais. Le lendemain, je reçus un simple mot de sa main, m’expliquant qu’il avait dû partir car il était trop dangereux pour moi d’envisager mon avenir avec le monstre qu’il était devenu. Notre mariage fut donc annulé… Aujourd’hui encore je me demande ce que serais ma vie si j’avais pu lui dire de rester à mes côtés…
Chapitre 4 : Nouveau départ. Suite au départ précipité de Devon et à l’annulation de notre mariage, je pris la décision de quitter la Californie pour retourner en France et plus particulièrement à Paris. Sûre de mon choix concernant mes études de droit, j’entrais dans l’une des meilleures universités de Paris. Ce fut pour moi l’occasion de tourner une page de ma vie tout en retrouvant ma mère. Je ne l’avais plus revu depuis mon départ en Californie et ce fut en quelque sorte un nouveau départ pour nous deux. Seulement une chose en entrainant une autre, et après deux années passées à Paris, j’eus à nouveau envie de changer d’air. Pliant à nouveau mes valises, je repartais une fois de plus, mais cette fois-ci pour partir vivre à Mystic Falls, une petite ville ou je poursuis désormais mes études de droits. Ici personne ne connait mon passé, je suis une habitante ordinaire aux yeux des gens et ceux malgré mes nombreux secrets. Je tente d’oublier le passé pour me consacrer à l’avenir, mais le visage de Devon ne cesse de me hanter. Il continue de me manquer et son absence devient de plus en plus difficile. J’ai peur de replonger et c’est pour cette raison que je ne cesse de me consacrer à mes études. Elles sont un moyen pour moi de me maintenir la tête hors de l’eau, de ne pas franchir la barrière en me laissant tenter par un simple verre. Si je replonge, je sais que jamais je ne pourrais m’en sortir indemne…