Une vie comme la mienne n’est pas si enviable que ce que l’on pourrait le penser. La vie éternelle, c’est sur que cela peut en faire rêver plus d’un, ne plus avoir peur des ravages du temps, ne plus avoir peur de ne jamais avoir le temps de faire tout ce que l’on voudrait faire. C’est vrai dans un sens il y a certaines inquiétudes qui disparaissent, certaines choses dont on ne se préoccupe plus mais il y a un autre coté de cette vie que l’on laisse trop souvent de coté. Vivre éternellement en tant que vampire signifie aussi vivre éternellement avec cette soif insatiable, cette envie permanente de tuer toutes les personnes qui passent devant nous. Certaines personnes gèrent très bien ce problème, n’ont aucun problème avec le fait de tuer des innocents mais je n’ai jamais pu me résoudre à considérer que la vie d’une personne ne représentait rien. Certes sa vie allait s’arrêter beaucoup plus tôt que la mienne mais ce n’était pas à moi de décider à quel moment sa vie devait s’arrêter. Je considère qu’il y a de rares moments où un vampire aurait un droit plutôt légitime de se nourrir sur une personne, la plus évidente c’est lorsqu’on a besoin de reprendre des forces après avoir été affaiblis ou blessés presque mortellement et je considère que ce n’est pas nécessaire de tuer la personne. Après ce ne sont que de belles paroles, j’aimerais que cela se passe comme ça mais c’est beaucoup plus dure que ce que l’on pense, et c’est bien là le problème de cette vie. Je voudrais vraiment pouvoir me contrôler mais le plaisir de tuer est bien plus grand que ce que l’on pense. Une fois que l’on a touché à ce nectar que représente le sang d’un humain on ne peut plus s’en passer, c’est comme si il prenait une part entière en nous et il nous est indispensable. Après ma transformation je me suis d’abord demandé pourquoi elle m’avait transformé au lieu de me tuer mais la réponse me fut donner assez rapidement. Un vampire transforme un humain dans de rares cas et le principale c’est le besoin de compagnie, une vie éternelle est beaucoup moins drôle lorsqu’il n’y a personne pour la partager avec vous, j’ai d’ailleurs été confronté à ce choix un peu plus tard en transformant la personne qui était mon meilleur à l’époque. Je dis à l’époque parce qu’un des aspects négatifs que l’on peut trouver aussi à cette vie c’est qu’en autant de temps on peut facilement transformer les relations que l’on avait avec une personne que l’on pensait rester toute la vie à ses côtés. C’est de cette façon qu’après avoir été transformé je me suis séparé de ma génitrice et qu’après que j’ai tué sa fiancée mon meilleur ami m’a détesté. Certes je le méritais mais cela illustre parfaitement à quel point cette vie après la mort peut être difficile à supporter. Heureusement on tombe parfois sur des personnes qui nous font supporter cette vie, autant dans le camp des humains que dans le camp des vampires. L’avantage lorsque ces personnes font parti des vampires c’est que l’on ne ressent pas toujours cette inquiétude de savoir si cette personne va découvrir notre vraie nature ou pas. C’est pour ça que ma relation avec Eléonore à toujours été simple, on a toujours pu tout se dire car il n’y avait aucun secret nécessaire, alors que je suis obligé de mentir en permanence à Delilah. « Laisse moi deviner ... tu vas vider quelqu'un de son sang parce que tu as faim ? Comme tu l'as fais hier soir... » Je savais bien qu’il y avait quelque chose de spécial chez cette fille, et c’est surement cela qui m’avait plu chez elle. Je ne pensais pourtant pas que ce serait ce trait qui m’a séduit qui me conduirait à ma perte.

Je décidai de prendre cette révélation à la rigolade comme je le faisais toujours lorsque je me retrouvais au pied du mur. « Non je préfère les bon vieux whisky de vingt ans d’âge mais si tu insistes je peux bien te trouver ça en réserve. » A quoi bon cela aurait servi de nier je voyais bien dans ses yeux qu’elle n’avait plus aucun doute sur ma nature sur ce que j’étais et ses propos sur une jeune fille que j’aurais tué la veille me renvoyèrent tout de suite à ma nuit passée et c’était effectivement le cas. Le fait est que malgré le fait que je lui ai dit de ne pas me suivre cela a renforcé encore plus sa curiosité mais cela j’aurai du m’en douter.
Ce qu’elle rajouta par contre mais déconcerta plus que je n’aurai pu l’imaginer. En fait je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me dise ça, qu’elle me jette à la figure que j’étais un monstre aurait été tout à fait légitime et la vérité mais jamais quelque chose comme cela. « Tu as le choix ... Si tu ne veux pas que toute la ville apprenne quel monstre tu es, transforme moi ! » En quoi devenir un vampire pouvait présenter un intérêt pour elle. A ce moment là je compris que les blagues n’avaient plus lieu d’être, je m’approchais d’elle à la vitesse de l’éclair, aussi vite que me le permettait mes pouvoirs et je la plaquais au mur avec force. J’étais plus énervé que déconcerté en fait, en quoi ma situation pouvait être enviable pour elle. Et surtout est ce qu’elle pouvait réellement penser que j’allais répondre positivement à ce chantage ? « Tu peux me dire ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu ne sais même pas à quel genre de vie tu es en train de t’exposer, tu parles sans savoir. »

Elle finit tout de même par ajouter quelque chose qui me fit perdre tout mes moyens : « Ou plus simple ... tue moi ! » je ne comprendrais vraiment jamais cette fille alors. Elle se jetait carrément dans la gueule du loup, ou plutôt du vampire et lui proposait tout simplement de se nourrir d’elle. Elle était simplement suicidaire mais si elle comptait que ce soit moi qui la tue ou la transforme elle pouvait toujours courir. « Tu as raison, je pourrais te tuer en un rien de temps mais tu crois vraiment que j’en ai envie ? »

A ce moment précis j’étais réellement partagé entre différents sentiments, et des sentiments vraiment différents. Je pense qu’au fond je ne suis pas normal. Bon c’est sur, je suis un vampire on ne pourra jamais me qualifier de normal mais ce que je ressentais à ce moment là était encore moins normal que d’habitude. J’étais à cet instant très énervé contre elle, je ne pouvais pas comprendre comment on pouvait envier cette vie. On ne pouvait même pas vraiment considérer cela comme une vie, c’était plus une torture permanente qu’autre chose. Cela m’énervait qu’elle puisse vouloir s’imposer cette torture, que quelqu’un puisse vouloir supporter une telle douleur me paraissait totalement incompréhensible. J’étais aussi très impressionné du courage dont elle venait de faire preuve en se rendant seule chez moi en pensant qu’elle ferait le poids face à moi. Certes cette pensée était totalement idiote car aucun humain ne peut faire face à un vampire, à part peut être certains vampire qui n’ont pas été transformé depuis longtemps. En fait, un jeune vampire sera parfait beaucoup plus dangereux pour les humains car leur soif de sang est tellement grande qu’ils en deviennent incontrôlables. Le problème avec les jeunes vampires que l’on n’aide pas à se contrôler c’est qu’ils mettent en danger toute notre espèce, car plus les disparitions sont flagrantes et nombreuses plus nous nous exposons au reste du monde. Plus je réfléchissais plus je me disais que Delilah était soit inconsciente, soit qu’au fond elle avait toujours une once de confiance en moi, qu’elle savait que je ne pourrais pas la tuer, et par conséquent qu’elle n’avait rien à craindre de moi. En fait la seule chose que je ne comprenais pas, c’était comment elle avait pu croire que je cèderai à son chantage, à cet odieux chantage qui m’aurait forcé à lui ôter la vie hors de son cours et y mettre à la place une vie mortuaire dans laquelle on n’est pas plus heureux. On pense toujours que la vie après la mort est beaucoup plus facile que celle que l’on vivait jusqu’à présent, que tous nos problèmes s’effacent juste parce que la douleur et la souffrance peuvent disparaitre lorsque l’on devient un vampire mais on ressent beaucoup plus de choses dérangeantes. Je ne veux pas parler uniquement de la faim constante mais aussi du manque à chaque instant d’une véritable famille, de se dire que même si l’on s’attache à des personnes on doit se rendre à l’évidence et se faire à l’idée que de toutes façons il faudra bien qu’elles meurent un jour alors que nous resterons les mêmes, sans prendre une ride de plus, pas un cheveux blancs de plus et surtout devoir les quitter avant même qu’ils soient sur le point de mourir car une personne normale est censée vieillir et grandir et pour ne pas attirer les soupçons sur soi il faut que l’on laisse des personnes bien avant l’heure prévue.

J’avais eu cette peur la première fois que je me suis rendue compte que je commençais à aimer la compagnie de Délilah et c’est à ce moment là que l’on doit faire un choix, soit un choix raisonnable pour l’un comme pour l’autre c'est-à-dire ne pas continuer à la voir, inventer une raison de quitter la ville mais je n’avais ni envie de quitter la ville ni envie de la quitter elle. Ce sont ces raisons qui nous conduisent au choix égoïste au choix que j’ai fait moi c'est-à-dire continuer de la voir et ne penser qu’à mon seul plaisir pour toucher de nouveau à la vie que j’avais avant et que j’aimerai souvent retrouver, une vie normale. Parfois ce désir est tellement fort que je préfèrerai avoir eu une vie beaucoup moins courte mais normale plutôt qu’avoir cette extrême longévité et presque ne plus savoir comment en finir avec ce recommencement de vie perpétuel dans une nouvelle ville. C’est pour ça que je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle me disait à cet instant précis « Je vais très bien,merci. Tu crois que je viendrais chez toi sans rien savoir ? Je sais ce que tu vis ... La soif constante, l'envie de tuer tous les humains que tu croises, voir les gens à qui tu tiens mourir ... J'ai raison, n'est-ce pas ? » En fait je crois que cette phrase m’énervait encore plus que tout le reste, encore plus que ses motivations initiales de venir me voir. Comment pouvait elle prétendre savoir ce que je vivais, savoir ce que toutes les personnes de mon espèce vivaient depuis leur transformation. Tant qu’elle n’est pas un vampire – ce qui ne risque pas de changer – je ne vois pas comment elle pouvait dire qu’elle nous comprenait. « Oh mais oui c’est vrai où avais-je la tête ? C’est toi qui vit depuis 120 ans avec cette soif dévorante chaque jour, avec le regret de ne pouvoir s’attacher à personne durant toute une éternité pardon, excuse moi d’avoir confondu entre toi et moi et d’avoir oublié que le vampire âgé de 120 ans c’était toi et pas moi ! » La colère grandissait en moi et je sentais que la proximité avec elle à cet instant là n’était pas une bonne chose. Je ressentais plein de changement en moi et cette soif dont je parlais à l’instant commençait à refaire surface à cet instant, mes yeux étaient en train de se cerner d’énormes veines noires de sang signe avant coureur de meurtre. A ce moment là je lâchais Delilah, je savais qu’il ne fallait pas que je reste plus longtemps c’était comme si elle l’avait sentie elle aussi puisqu’à ce moment là elle me criait de la lâcher et se débattait afin que je la lâche.

Je m’éloignai d’elle et allait me servir ce fameux verre de whisky que je devais me servir avant qu’elle n’arrive et qu’elle m’accuse de chose qu’elle ne pouvait pas savoir. « Tu en as envie ! Tu m'as trahie, tu m'as manipulé ! Tu t'es servie de moi comme un vulgaire bout de viande ! Je ne suis que ton petit jouet du moment comme l'on été des tas de filles avant moi, et je vais finir comme elles... morte ! Alors ne nie pas, Éléonore me l'a dit ! D'ailleurs elle est heureuse de savoir que je ne suis que ton loisir du moment, elle ne veut pas perdre sa très chère place ! » Comment pouvait-elle croire des choses comme ça, elle était une des rares personnes à qui je n’ai jamais menti et avec qui je voulais toujours être honnête, enfin du moins sur les rares points dont je pouvais parler en tout cas. « En fait je crois vraiment que tu n’as rien compris… Ce n’est pas tout de savoir des choses sur les vampires, d’avoir lu des livres, tant que tu n’en es pas un tu ne peux rien savoir de la souffrance que l’on ressent et tant que tu n’es pas moi tu ne pourras jamais savoir ce que je pense vraiment de toi et tu ne pourras JAMAIS être moi. Alors maintenant tu crois ce que tu veux, tu peux croire ce que t’as dit Eleonore mais elle est aveuglée par le fait qu’elle se sent obligée de me protéger comme je l’ai fait avec elle avant et ça non plus tu ne peux pas savoir ce que cela veut dire. Tu ne sais pas ce que c’est que de rester à côté d’un jeune vampire qui souffre le martyre de sa transformation alors n’essaie pas venir me parler de ce qu’on doit ressentir lorsque l’on est un vampire ! » Ma voix s’était radoucie, je voulais qu’elle comprenne mais j’étais tout de même toujours ferme avec elle car je ne voulais pas qu’elle croit que ce n’était rien, qu’elle pouvait venir me faire chanter comme si de rien n’était et espérer que je soi un gentil homme docile qui est honteux de ce qu’il est. Je n’ai jamais été comme cela je ne vois pas pourquoi je ferai ça maintenant.

« J’ai passé des années à tuer des gens, cela fait 120 ans que je joue le rôle de méchant, que je mets toutes mes émotions de côté pour ne pas souffrir de cette sensation que j’ai chaque jour, chaque jour je me rends un peu plus compte du monstre que je suis devenu avec les années… Le jour où je t’ai rencontré c’est la première fois où je me suis senti de nouveau humain et en quelques secondes et quelques paroles tu m’as enlevé le seul et unique moment de réel bonheur que j’avais ressenti depuis 120 ans. »

Les mots sont parfois plus dures que les actes, que les coups que l'on peut se prendre, c'est en tout cas ce que j'ai toujours cru. D'ailleurs ma mère me disait toujours, '' si tu n'as rien de gentil à dire, alors ne dit rien ''. cela peut paraître bizarre comme conseil, comment une mère peut elle préférer que son enfant mente plutôt que d'être honnete. De nos jours c'est vrai que les gens passent leur temps à prétendre qu'il vaut mieux dire la vérité plutôt que de mentir juste pour ne pas faire de mal aux autres. Moi je suis né à une époque où il valait mieux mentir, ne pas nous dévoiler ne pas exprimer ce que l'on ressentait vraiment et je pense que ce genre de choses nous suivent toute notre vie. C'est pour celle raison que j'ai préféré m'abstenir de dire la vérité à Delilah sur la personne que j'étais, j'avais peut être honte de moi de cette chose que j'étais devenu et de ce mensonge qui lui infligeait maintenant une grande peine mais si les choses étaient à refaire je ferai à nouveau la même chose car je sais que c'était la meillure chose à faire autant pour elle qe pour moi. En fait peut être que la seule chose que je ne ferai pas ce serait de revenir à mystic falls car ce fut une erreur monumentale, je ne pouvais pas espérer retrouver une vie normale après tout ce que j'aais vécu et subi depuis des années. Je me demandais même parfois comment j'avais réussi à m'adapter à toutes ces différentes époques, j'avais pu vivre des époques que de nombreuses personnes rêvent de connaître encore de nos jours et même en étant né en 1890 j'avais su m'adapter et recommencer une nouvelle vie dans chaque époque. Il y en a eu des plus belles et des plus joyeuses mais jamais en 120 an de vie je n'avais rencontré quelqu'un comme Delilah. J'ai tout de suite senti qu'il y avait quelque chose de spécial avec cette fille, elle n'avait pas le même regard que les autres filles que j'avais rencontré jusqu'à présent, cela se voyait à l'intéreur de ce regard qu'elle n'avait pas envie d'être comme les autres et qu'elle ne l'avait jamais été. C'est surtout ce regard empli de force et de sensibilité qui m'a intrigué en premier, je me suis tout de suite dit qu'elle devait être une personne forte et déterminée et aujourd'hui j'en avais eu la preuve avec ces aveux qu'elle était venu me faire ajourd'hui.

Je ne pensais pas que la personne qui serait la première à se rendre compte de qui je suis serait la seule personne à laquelle j'aurai voulu tout cacher. Je savais bien que ce ne serait pas facile, que d'avouer une chose pareille ne serait pas facile et qu'entre le caractère bien trempé de Delilah et mon caractère explosif je savais que les explications sur le comment du pourquoi seraient elles aussi explosives. C'est dans des moments comme celui là qu'on se rend compte à quel point les mots peuvent faire du mal, je me rendais bien compte de ce que j'étais, du fait que je détruisais à chaque instant une nouvelle vie mais que ce soit Delilah qui m'en parle, qui me e fasse comprendre cela faisait encore plus mal car cela devenait encore plus réel. Avec les années j'aais enfin compris quelque chose, lorsqu'on dit que pour etre sur de ce que l'on pense il faut que quelqu'un d'autre que nous confirme que ce que l'on pense est vrai et que nous ne sommes pas en train de nous faire des films. En fait c'est surement pour cette raison que pendant des années à part avec quelques vampires je ne me suis lié avec personne d'autre, pour ne pas avoir à entendre de la bouche de quelqu'un d'autre que j'étais bel et bien ce monstre que j'avais peur de devenir durant toutes ces années. Je me rends même compte que je ne suis plus cet humain que j’étais avant et je m’en veux toujours un peu plus avec les jours qui passent. Je sais que cela m’a permis de vivre beaucoup plus longtemps et que les choses ne sont pas terminées mais j’ai fait souffrir tellement de personnes dans ma vie à commencer par mon ancien meilleur ami William que je pense que ma vie sur cette terre n’est plus vraiment une nécessité. Je n’avais imaginé que me vie serait telle que celle que je mène maintenant et encore moins que je serai un tueur. Mais surtout ce que je n’avais pas pu imaginer c’est qu’après toutes les choses que j’avais vécu avec Delilah et le semblant d’amitié qui s’était tissé entre nous, elle poserait un jour ce regard empli de haine et de dégout sur moi. Plus la conversation avançait plus j’avais l’impression de sentir ce mépris peser de plus en plus sur moi. Je ne pourrai surement pas l’avouer mais je tiens beaucoup à elle et me rendre compte de ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant me faisait en fait de plus en plus mal, comme quoi après avoir mis de côté cette souffrance et mes sentiments pendant 120 ans n’aura servi à rien si il suffit que je baisse ma garde quelques temps pour que tout ce mal être remonte à la surface en quelques mots. « Tu sais quoi ? Tu as parfaitement raison, je ne comprends rien et je suis en plus tellement stupide que je ne peux pas m'imaginer ce que vous ressentez ! Mes pauvres, vous souffrez tellement plus que les humains ! » Je ne voyais pas comment elle pouvait ne serait-ce qu’essayer de nous comprendre, comment quelqu’un pouvait vouloir se mettre à notre place ? enfin comme on dit, il faut de tout pour faire un monde et Delilah faisait partie d’une case bien spéciale, peut être était-elle une case à elle-même tellement sa demande était surprenante. Le pire c’est qu’elle commençait à s’énerver et à se vexer parce que je lui disais la vérité pour une fois, mais comme on dit toujours, il n’y a que la vérité qui blesse. Je lui disais enfin ce qu’elle voulait entendre, je lui avouais qui j’étais réellement et elle ne faisait que remettre la faute sur ce que j’étais. Etre un vampire est une chose horrible et effrayante mais cela n’empêche pas que nous n’avons pas non plus tous les tords. « C’est fou à quel point tu peux nous détester en fait… tu n’as pas envie de devenir comme nous, c’est juste un moyen de mettre un peu de piquant dans ta vie… tu prétends nous comprendre mais en fait tu nous détestes trop pour ça, mais j’ai un scoop pour toi, on n’est pas non plus les responsables de tout dans ce monde par exemple, le réchauffement climatique c’est pas nous ou bien la faim dans le monde non plus et les bébés animaux tués… toujours pas nous ! » Bon c’est vrai je n’étais pas tendre avec elle mais je pense qu’il était temps qu’elle comprenne que rester avec moi était une perte de temps et que j’avais fait une erreur en me rapprochant d’elle.

Je pense d’ailleurs que cela marchait car entre le fait que je lui dise ça et mon changement de regard quelques secondes avant l’avait convaincu qu’il fallait qu’elle s’en aille… « Je suis désolée... je n'aurais pas dû faire ça ... On va faire simple, tu reprends ta vie et moi la mienne comme si tu ne m'avais jamais connu. Tu peux même effacer ma mémoire si tu le désires... » Elle avait peut être raison, peut être aurait-il fallu que je lui efface la mémoire mais cela n’aurait servi à rien, la seule chose qui restait à faire était de quitter la ville, que je quitte la ville. La solution raisonnable aurait été de lui effacer la mémoire afin de protéger tous les autres vampires mais une fois encore j’étais égoïste et je ne voulais pas qu’elle m’oublie si je ne pouvais pas l’oublier. « Je pourrais pas faire ça, je pourrais pas continuer à rester à côté de toi dans la rue à te regarder, à me rappeler nos moments ensemble et savoir que toi tu ne te rappelles de rien… » C’était la première fois que je lui disais un peu ce que j’éprouvais mais en peu de temps je me rendis compte que cet effort de ma part était inutile, je lui avais dit la vérité mais elle avait préféré laisser parler son côté suicidaire, ce coté présent en beaucoup de personne mais plus présent chez certaines que chez d’autre. En peu de temps, trop peu de temps elle s’était planté un pieu à l’intérieur du ventre. Je me déplaçais en une fraction de seconde jusqu’à elle et la rattrapait avant même qu’elle ne touche le sol.
Je ne savais pas ce que je devais faire, l’amener à l’hôpital aurait été trop dangereux pour moi car la justification du pieu en bois aurait porté des soupçons sachant les derniers évènements de la ville.

A contre cœur je me coupais et lui faisait boire un peu de mon sang avant qu’elle ne perde conscience. La seule chose qu’il me restait à faire maintenant était de faire attention à ce qu’elle ne meurt pas à nouveau tant que mon sang ne s’était pas effacé de son métabolisme, heureusement la blessure n’était pas trop grave et elle n’avait pas eu besoin de beaucoup de sang ce qui faisait que dans quelques heures il serait déjà éliminé. Je la montai dans une chambre du premier et attendis qu’elle se réveille. Une fois que ce fus fait j’avais presque oublié cette conversation plus que facheuse, la peur de la perdre avait été trop grande et je voulais simplement comprendre maintenant. « Pourquoi tu as essayé de te tuer ? Pourquoi tu as fait ça… »

Je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais un monstre c'est pour cette raison que j'avais décidé de ne rien lui dire. J'ai très rarement rencontré des personnes qui avaient bien compris le concept de vampire et surtout qui avait bien prit le fait que j'en sois un. Je n'avais pas confié cette chose à grand monde mais le plus troublant fut lorsque j'ai transformé mon meilleur ami William. Je voulais à la fois le sauver et en même temps je ne voulais pas être seul pour l'éternité. Il prenait réellement bien la chose, on pouvait même dire qu'il adorait ce qu'il était devenu. Cela me faisait parfois peur, je ne voulais pas qu'il dérape et qu'il fasse une erreur en tuant des personnes qu'il ne fallait pas, il se laissait submerger par tous ses sentiments qui étaient beaucoup plus exprimés après sa transformation. Il comptait sur l'amour de sa femme Elizabeth pour l'aider à supporter cette épreuve et ne pas commettre d'erreur mais j'avais peur que ce soit cela qui le pousse à la faute. Pour ma part je pensais que cette période où je ne pouvais me contrôler était derrière moi depuis longtemps mais j'ai appris à mes dépends que cette soif sera toujours incontrôlable pour quiconque. En fait vouloir se cantonner à un régime strictement animal était une erreur car un vampire qui goûterait de nouveau au sang humain après des années d'abstinence risquerait de le plonger dans un état beaucoup plus que critique et beaucoup de sang pourrait couler par la suite.

Je savais que j'étais dur avec elle à ce moment précis mais je voulais être sur qu'elle me déteste assez pour ne plus avoir envie de me revoir par la suite même si elle était capable d'accepter ce que je suis. Je ne voulais pas la mettre en danger, tuer la femme de mon meilleur ami m'avait fait énormément souffrir je ne pouvais donc même pas imaginer la souffrance si je faisais mourir la femme que j'aime. C'est peut être la première fois que je me rendais compte de ce que je ressentais vraiment pour elle, bien sur lui avouer était hors de question, je ne voulais déjà pas qu'elle reste mon ami alors lui avouer que je l'aimais aurait été une grosse erreur. En plus je n'avais pas le droit de lui infliger quelque chose comme ça, comment pourrait-elle réagir en sachant qu'un vampire ressentait des sentiments amoureux pour elle. D'ailleurs plus la conversation avançait plus je me rendais compte que mon plan pour qu'elle me déteste marchait beaucoup mieux que ce que j'avais prévu. « Du piment dans ma vie ? Mais pour qui tu prends ?!? Tu crois que parce que tu as débarqué dans MA vie tu as le droit de dire des trucs pareils ! Moi aussi j'ai un scoop pour toi, je ne vous comprends peut-être pas mais au moins moi j'essaie ! Toi tu ne me connais pas et tu ne cherches pas à me comprendre ! » Je savais pertinemment ce qu'il fallait dire pour la mettre en colère, pour qu'elle se mette littéralement en rage. Elle s'était ouverte à moi et m'avait expliqué ce qu'il s'était passé dans sa vie, toutes les histoires avec ses parents ou même avec sa grand mère chez qui elle vivait maintenant. Je trouvais moi même que j'étais une belle ordure de me servir de cette façon de sa vie, de oser prétendre que sa vie était plate et sans intérêt alors que je savais exactement ce qu'elle vivait depuis des années. Je ne voulais pas lui faire de mal mais je m'en sentais tout de même obligé. «  Pour qui je me prends ? Pour quelqu'un qui sait ce que c'est que de perdre la vie et qui sait à quel point elle est précieuse et qu'il ne faut pas jouer avec en venant chez des vampires comme moi. Et pour ta gouverne je suis beaucoup plus apte à comprendre ce que tu ressens que l'inverse, même si ça ne se voit peut être pas j'ai déjà été humain et ce souvenir me hante chaque jour me rappelant sans cesse que je ne serai plus jamais quelqu'un de bien qui peut vivre normalement, trouver une personne avec qui passer ma vie et avoir des enfants. Alors quand je vois ce que tu fais de ta vie en ce moment en prenant le risque que je te tue je t'en veux encore plus... » Mon ton s'était radouci, malgré tout ce que je pensais, que j'étais persuadé qu'il ne fallait pas qu'elle reste à mes côtés. En fait je ne voulais pas qu'elle me déteste, malgré tout ce qu'elle pouvait penser de moi et ce qu'elle pouvait me dire la seule chose que je voulais c'est qu'elle se rappelle de tous ces moments que nous avions passé ensemble et dans lesquelles elle avait rit et s'était confié. Je savais très bien qu'elle se sentait trahie et qu'au fond c'était un peu le cas car je ne lui avais pas dit ce que j'étais réellement mais la chose qu'elle ne peut pas comprendre c'est que j'avais de bonne raison, que je ne voulais pas la mettre en danger et faire lui faire du mal. C'est vrai que connaissant son goût pour forces occultes et surnaturelles j'aurai pu me laisser aller à lui révéler ma nature mais quand on a passé des années à cacher qui l'on est et à avoir peur de la réaction des autres ce n'est pas si facile de s'ouvrir tout à coup du jour au lendemain.

« Je t'en prie ... ne fais pas comme si tu avais un jour tenu à moi ... » Je devais avouer que je ne savais pas ce que je devais faire ou dire à ce moment là, jusqu'à présent je faisais comme si j'étais indifférent à elle et qu'elle était une jeune femme parmi des dizaines, des centaines voir plus sur mon chemin mais la vérité était que je ne pouvais pas lui dire ça parce que ce n'était pas le cas, c'était d'ailleurs la première fois que je ressentais cela pour quelqu'un... enfin pour une humaine parce qu'il faut dire que juste après ma transformation je passais mon temps avec une jeune femme, la femme qui avait fait de moi ce que je suis. Passant tout mon temps avec elle je pensais que je ressentais quelque chose de vraiment fort pour elle autant que ce que je pouvais ressentir pour Delilah mais j'ai compris bien vite que ces sentiments étaient du au fait que toutes nos sensations étaient exacerbées lorsqu'on devient un vampire. Finalement pour seule réponse je baissais la tête comme pour montrer la honte que j'avais de moi, je savais pertinemment qu'elle allait comprendre par là que je ne ressentais rien et que j'avais honte de l'avoir manipulée mais cela représentait simplement la honte que je ressentais de m'être laissé allé à ressentir quelque chose pour quelqu'un.

La suite des événements s’enchaînèrent trop vite à mon goût et en peu de temps je me retrouvais dans une chambre avec la tête de Delilah posait sur mes genoux à attendre qu'elle se réveille. J'avais épongé le plus de sang possible et avait posé la serviette à côté de moi dans le lit. La peur de la voir mourir était tellement grande que je ne portais aucun intérêt à tout ce sang qu'elle avait perdu. De plus j'essayais à tout prix de me contrôler parce que je ne voulais pas qu'elle me voit à nouveau en train de boire du sang et surtout pas le sien. Elle ouvrit enfin les yeux et c'est à ce moment qu'un grand soulagement s'engouffra en moi, elle était hors de danger et je pouvais enfin respirer et savoir qu'elle vivrait, du moins jusqu'à ce qu'elle tente à nouveau de se tuer. Bien entendu je savais que plein de question allait arriver après mes dernières actions. « Pourquoi m'as tu donné ton sang ? Tu n'aurais pas dû ... Tu aurais dû me laisser mourir... je n'en vaux pas la peine... » Pourquoi ? Tout simplement parce que je l'aimais mais ça je ne pouvais pas lui dire de cette façon, il fallait à nouveau que je lui mente, ou au moins que je diminue un peu les raisons de cet acte. « Ce n'est pas à toi de dire si tu en vaux la peine ou pas, moi je pense que tu n'as pas à mourir et surtout pas de cette façon, plein de personne te regretterait.... à commencer par moi... » Je sais je suis faible, je veux à tout prix qu'elle me déteste et qu'elle sorte de ma vie mais la voir au bord de la mort m'a montré que je ne voulais pas la perdre et même si cela signifie être uniquement son ami ou même simplement la regarder de loin et la surveiller afin que rien ne lui arrive. « Je ne veux plus souffrir... Ma vie est misérable, je ne supporte plus tout ça ... Je me sens tellement vide, tellement seule ... » Sa réponse me surprit, je savais qu'elle vivait mal la situation familiale mais lorsqu'elle était avec moi rien ne pouvait indiquer qu'elle pouvait aller si mal qu'elle avait envie de mourir. Je ne vois pas vraiment en quoi la mort pouvait nous empêcher de souffrir, après tout on ne sait pas ce qu'il y a après la mort pas même moi qui ait pourtant été tué il y a 120 ans. « C'est pour ça que tu m'as demandé de te transformer ? Parce que tu pensais que toute ta douleur allait s'effacer ? Ce n'est pas le cas la seule chose qui peut aider à se sentir mieux c'est d'en parler, et j'étais là pour toi, un ami dévoué qui aurait écouté à quel point tu étais malheureuse et pourtant tu ne m'as jamais dit que cela était aussi fort... alors après ne vient pas me dire que je suis le seul à ne pas être honnête parce qu'au fond tu ne l'as pas été entièrement non plus... » Oui j'étais déçu, déçu de voir que malgré le fait que j'ai toujours fait preuve d'amitié envers elle, elle n'a pas pu m'avouer son mal être. Au fond je comprenais ce qu'elle avait ressenti en voyant qui j'étais réellement. « Au moins le fait que je n'étais pas au courant de ta douleur peut te montrer qu'à aucun moment je n'ai essayé de t'hypnotiser... »

Je ne voulais plus entendre toutes ces inepties, comment pouvait-elle me parler de choses qu'elle ne connaissait pas. Je sais bien que je ne fais que me répéter en disant encore et toujours qu'elle parle sans savoir mais je n'arrivais pas à comprendre comment cette jeune femme que j'avais rencontré il y a quelques temps de ça, que j'avais trouvé si aimable, gentille et tolérante surtout, pouvait se révéler aussi horrifier par ce que l'on pouvait représenter. Elle avait beau dire qu'elle essayait de nous comprendre mais c'était faut, elle faisait simplement semblant, juste continuer à être la gentille petite Delilah qui essaye de comprendre tout le monde. C'est vrai que j'étais dur là, c'est ce côté gentil et prête à aider les autres même si elle se sentait mal qui m'avait plu, j'avais l'impression qu'elle pouvait m'aider à être meilleur, à combattre un peu cette soif en me faisant penser à autre chose. Il est vrai que même si je faisais des efforts pour me nourrir uniquement du sang que je trouvais dans la banque du sang de l’hôpital de Mystic Falls, il y avait tout de même des moments où l'odeur et l'envie du sang est trop forte et je n'arrivais pas à me contrôler. C'était d'ailleurs ce qui était arriver lorsque j'avais tué la femme de mon meilleur ami. À cette époque, les banques de sang se développaient à peine et il n'était pas possible de nous en procurer énormément. Le sang était une denrée rare, surtout après la guerre et le sang était presque plus protégé que l'or ce qui fit que nous ne pouvions pas en voler comme nous le souhaitions. C'est lors de l'une de ces pénuries de sang dans ma vie que le malheur qui détruisit la seule amitié stable que j'avais réussi à avoir s'est manifesté. Je savais que c'était le fait que je craque et me nourrissent directement sur des humains qu'elle ne comprenait pas mais c'était une chose que j'essayais de contrôler mais qui était beaucoup plus dure que ce que l'on pense.

Le silence se faisait maintenant entendre dans la pièce, je savais à présent que notre conversation était terminée et qu'il y avait de fortes chances pour qu'elle ne veuille plus jamais me revoir. Je pouvais tout à fait comprendre cela mais je n'avais pas envie que cela arrive. Je voulais pouvoir continuer à la voir mais j'étais aussi prêt à respecter son choix de ne plus la voir. Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est qu'elle décida du dernier moment où nous nous voyons en essayant de se tuer. Heureusement j'avais eu le réflexe de lui faire boire de mon sang afin qu'il la soigne mais j'avais peur que cela ne la pousse à essayer de se tuer à nouveau. Finalement je la montais dans une chambre où elle commença à me dire des choses plus idiotes les unes que les autres.

«  Arrête de mentir ... Et je préfère choisir la manière dont je vais mourir...  » Je n'arrivais même pas à me rendre compte que j'étais capable de l'écouter me raconter des histoires pareilles. Comment pouvait-elle croire que j'allais vouloir la tuer ou que je laisserai quelqu'un la tuer même si ce quelqu'un c'est elle même. Cela me paraissait déjà dur d’ôter la vie à des personnes qui m'étaient inconnues alors je ne voulais même pas penser à enlever la vie à quelqu'un comme Delilah qui était une des rares personnes de nos jours à qui je tenais un minimum. Je m'en voulais vraiment de tenir à elle de cette façon, et je savais pertinemment que cela allait encore plus compliquer sa vie. À cette pensée, un sentiment torve s'empara de moi. Je ne pouvais pas concevoir le fait de choisir de lui enlever la vie alors qu'elle avait l'air de le désirer mais je considérais que j'avais assez de pouvoir sur elle et que mon jugement était assez grand pour choisir ce qu'elle devait en faire. Je trouvais inadmissible qu'elle veuille mourir alors je décrétais qu'il était hors de question qu'elle meurt et de la même façon alors qu'elle ne demandait rien je décidais de moi même qu'il fallait qu'elle me déteste pour que sa vie soit meilleure. Mon jugement était complètement faussé lorsqu'il s'agissait de la jeune femme aux longs cheveux bruns que je voyais couchée sur mes genoux à ce moment précis. « Non je savais très bien que si je te faisais ce chantage tu ne céderais pas et surtout tu en parlerais à quelqu'un... Ce que tu as fait... Et donc l'un des vôtres voudra me tuer pour que je me taise ! D'ailleurs c'est le cas...
J'ai été honnête ! Plus que toi en tout cas et si je n'ai rien dis c'est que je n'aime pas parler de ce genre de choses... Et en parler ne m'aurait pas aidé ! » Je préférai tout simplement ne pas répondre à ce qu'elle me disait, cette conversation commençait à m'énerver et je sentais que j'allais me retrouver avec cette soif qui montait, en plus, le sang de Delilah à côté n'arrangeait pas les choses. D'ailleurs j'étais étonné de me contrôler autant, je pensais que le sang de Delilah m'attirerait beaucoup plus que ça et bien que son odeur fut tout de même très alléchante je ne calculais même pas cette serviette maculée de sang. Delilah s'intéressa d'ailleurs soudain à ce que je pouvais ressentir à ce moment là par rapport à tout ce sang, peut être se demandait-elle comment je pouvais résister à cette odeur. Ou alors peut être se demandait-elle seulement à quel moment j'allais péter un câble et me jeter sur elle afin de la dévorer. En fait au départ je pensais qu'elle serait effrayé par cette idée mais tout à coup sa vision suicidaire du monde me sauta au visage et je me rendis compte que cette version de la chose lui ferait sûrement plus plaisir qu'autre chose. Enfin bref, son allusion au fait que je pourrais être incommodé par son sang était toutes fois très subtile, une chose que j'appréciais. « Tu devrais peut-être brûler tout ça... » cela me fit rire parce que on aurait dit qu'elle s'en faisait plus pour le fait que la serviette me dérange plutôt que par le fait qu'elle court un danger mais au fond c'était normal. Je me levais en souriant, je pris la serviette et l'envoyais dans la salle de bain avant d'ouvrir la porte de la chambre. « Tu devrais peut-être partir... » Après tout, la conversation était terminée et je ne voyais pas ce qu'il y avait de plus à dire. Une expression de surprise se dessina sur son visage, et elle se leva du lit dans un mouvement d'humeur qui me fit comprendre qu'elle n'appréciait pas vraiment de se faire virer de cette façon après toutes ces révélations. Au moment où elle passait devant moi, elle me lança un regard qui en disait long, à la fois déçu de ce que j'étais mais tout de même plein d'espoir car cela se voyait qu'elle savait que le vampire que j'étais n'était pas différent du garçon qu'elle avait rencontré. Alors qu'elle allait passé la porte, je la retins par le bras et l'embrassai. Je savais bien que cela était une mauvaise idée au moment même où je le faisais mais je n'avais pas pu m'en empêcher. À peine ce baiser eut été fini que j’enchaînais en fixa son regard dans le mien «  Tu vas oublier ce qu'il vient se passer, la seule chose dont tu te souviendras c'est d'être sorti de chez moi toujours en colère de ce que tu as découvert mais en étant sur que l'homme que tu as rencontré est toujours là au fond. » Je savais pertinemment que ce que je disais était vrai, qu'elle savait que j'étais toujours le même homme et qu'au fond je ne transformerai pas trop son jugement. Alors qu'elle quittait la maison, je me recouchais sur le lit en repensant à ce baiser, une chose était sur, moi je ne l'oublierai pas.