Je m'appelle Lollipop et j'ai seulement 14 ans ..! C'est fou comme le temps passe vite. C'est grâce à quelque chose dont je ne me rappelle déjà plus (maudite mémoire sélective, va !) que j'ai connu le forum, et je ne regrette pas ! J'ai lu le règlement (a). Si je suis inscrit(e) c'est parce que le forum a l'air super sympa et le concept, ainsi que le design, sont géniaux (:♥.

C'est ainsi que commença la vie d'Adélie Nightingal ; par une histoire d'amour fou entre deux jeunes écervelés. Le jeune homme venait d'Angleterre et avait rencontré sa fiancée lors d'un voyage en France. C'était une jeune femme très séduisante, excentrique et frivole. Bien sûr, celle-ci avait tout de suite succombé au charme so british de ce nouveau venu et ils avaient finis plusieurs fois dans le lit l'un de l'autre, et si vous voulez mon avis, si au début l'attirance était presque exclusivement physique, avec le temps quelque chose que l'on appelle banalement « amour » s'était installé définitivement entre eux. Le jeune homme, âgé de 25 ans, avait fini par oser demander en mariage la femme de sa vie, de 4 ans sa cadette.
Quelques moi plus tard, deux petites filles naquirent de leur union, si l'on peut dire cela ainsi. Les jumelles étaient adorables, mais même si physiquement il n'y avait pas la moindre différence, on pouvait aisément les différencier à leur caractère. L'une d'elle était énergique mais réservée, un peu timide et effacée. Elle souriait toujours mais était très sensible et susceptible. L'autre avait encore plus d'énergie, au point d'être hyperactive, et accumulait bêtise sur bêtise. Elle était têtue et rancunière, mais affichait toujours un masque de froideur hautaine. Toutes deux s'entendaient cependant plutôt bien, et il était drôle de voir que, si jeune, elles possédaient déjà des traits de caractères qu'on rencontrait normalement dans la brousse sauvage des adultes. La petite famille vécut un grand bonheur, chacun ayant son rôle bien défini dans l'équilibre de la société qu'ils s'étaient créés à quatre.



Peu après l'anniversaire des six années des deux petites filles, leur mère sombra dans une profonde dépression qui troubla tout le monde. On ne put jamais mettre le doigt sur la raison de cette dépression. Après moins d'un an de ce régime qui faisait souffrir tout le monde dans la maisonnée, la mère de 26 ans fut tuée dans un accident de voiture banal et pourtant facilement évitable. À partir de ce moment, le père des fillettes devint le plus triste, mais aussi le plus courageux des hommes, et prit la charge de ses filles sans mot dire, bien obligé de donner de l'amour pour deux. Avec le recul, nous pouvons dire qu'il a accomplit sa tâche avec brio. Cependant, une lumière dans ses yeux s'était éteinte et il ne redevint plus jamais le même, devenant plus fragile chaque an, chaque mois, chaque jour qui passait.
Les jumelles n'ont gardé que très peu de souvenir de leur mère et de sa mort. Après six ans durant laquelle la vie parut difficile à Adélie, et même aussi à sa sœur Daphnée, leur père, tentant de tromper la déprime qui le gagnait atrocement, décida de déménager, incapable de supporter la vie à Paris sans sa douce. Il partit pour les États-Unis, plus précisément à Mystic Falls, emmenant les deux raisons de sa vie avec lui. Celles-ci n'osèrent jamais, malgré leur extrême curiosité, lui demander pourquoi il avait choisi cet endroit précis.



Ce fut donc l'adolescence d'Adélie qui débuta à Mystic Falls dans une apparente tranquillité. Elle se fit quelques amis et de quelques connaissances, mais, fait à noter, elle n'eut qu'un seul petit ami, qui ne dura pas longtemps lorsqu'elle apprit qu'il la trompait depuis le début de leur relation, insatisfait qu'elle veuille préserver sa virginité un peu plus longtemps.
Son père mourut alors qu'elle avait 16 ans. Il fut retrouvé dans de mystérieuses conditions que la police ne daigna pas dévoiler à ses filles. Elles furent hébergées chez une jeune dame avec qui leur père avait développé une très forte amitié, qui les accueillit gentiment, mais qui leur laissa totale liberté, ce qui arrangea bien les deux adolescentes. Ainsi, c'était presque comme si elles n'avaient plus d'attaches légales.
Entre temps, Adélie développa une passion pour le théâtre. Elle eut une chance folle de se faire remarquer lors d'une représentation d'une pièce par un producteur, et c'est ainsi que débuta sa carrière d'actrice. Elle lâcha l'école dès la fin du secondaire et se consacra à faire des films. Elle gagna en popularité et finit par passer de petits rôles à rôle secondaire. Bien sûr, elle doit souvent voyager pour son travail, mais elle adore revenir à Mystic Falls, où, étrangement, elle se sent à sa place.



Adélie, contrairement à Daphnée, est devenue loup-garou. Visiblement, elle doit son talent d'actrice à son père, qui leur a toujours caché qu'il était lycanthrope. Adélie a été la cause plus ou moins indirecte de la mort de son père. À ce sujet, elle s'en est toujours atrocement voulu.
C'était un soir de nouvelle lune, il faisait calme, et Daphnée était sortie, comme la plupart du temps. Leur père proposa à sa fille de lui apprendre clandestinement à conduire. Ils faisaient parfois l'une ou l'autre séance, le soir. Comme on doit s'y attendre puisque vous connaissez déjà l'issue de cette soirée, Adélie vit un animal au beau milieu de la chaussée - une seconde trop tard. Elle fit une brusque embardée dans le bas-côté, et le côté gauche de la voiture fut frappé de plein fouet par un arbre centenaire. Son père, assis du côté passager, mourut sur le coup.
15 jours environ plus tard, Adélie, lisant tranquillement dans sa chambre, le ciel noir de dehors répandant plus de lumière qu'à n'importe quelle autre nuit, se transforma avec horreur en loup. Depuis, à chaque pleine lune, c'est aussi se qui se passe, bien malgré elle ...



« Alors tu vas vraiment y aller ? » demandai-je à ma jumelle. J'étais assise sur le lit de cette dernière, un lit soudain blanc et dépourvu de housse. Les murs de la chambre, peints en rose, bleu et vert, chaque couleur d'une teinte vive, semblaient soudain ternes sans l'habituel babillard couvert de post-it multicolores, les photos de Daphnée et ses amis, le grand miroir horizontal bordé de fioritures dorées, le calendrier fait main et les décorations en tout genre. Elle s'affairait à remplir une troisième valise, entassant astucieusement les vêtements. « Ouais. Ça va être génial ! La plage, le soleil, la bouffe, les beaux mecs ... Enfin, le beau mec. » Je levai les yeux au ciel. Daphnée et son petit copain partaient pour Miami. Je ne doutais pas que la plage serait merveilleuse ... Mais les relations précédentes de ma sœur avec les garçons m'avaient mise en garde. Éphémères, passionnées, sans réel amour, elle terminaient toujours mal. Très mal, dans certains cas. Mon regard se posa machinalement sur la cicatrice que Daphnée arborait sur le bras, témoignage de l'un de ses ex qui avait particulièrement mal pris qu'elle le laisse. Je n'avais aucune idée de ce qu'il lui avait fait exactement, mais cette cicatrice était désormais le seul moyen de nous différencier. Elle sembla d'ailleurs comprendre ce à quoi je pensais et poussa un soupir de mécontentement tout en cachant de sa main cette vilaine cicatrice. « T'inquiète pas ... J'ai confiance en Dick. Cette fois, c'est vraiment le bon, crois-moi ... Jamais je ne le laisserai tomber, promis. » « Et tu n'as jamais pensé qu'il pourrait aussi te laisser, lui ? Tu sais, ce n'est pas un objet, il a des sentiments, lui aussi !.. » « Tss, c'est ridicule ! Il m'aime, ça se voit, et j'ai confiance en lui. Il ne va pas m'abandonner. » « Si tu le dis ... »
Je me tus, cela avait clos le sujet, je le savais. Et je voulais échapper à la tempête. « N'empêche, t'as pensé à mois ? Tu vas me manquer quand même ... » « Bien sûr que j'ai pensé à toi, tu pense vraiment que je pourrais t'oublier ? Tu vas me manquer aussi, mais je vais revenir ... Pendant l'été, ou à Noël ... Et puis on va certainement pas rester vivre toute notre vie à Miami. Et on s'écrira ! On n'a pas inventé Internet pour rien ... Je t'assure, on se perdra pas. C'est impossible ! » Son enthousiasme me fit sourire. « Bien sûr que c'est impossible. Rien ne peut me séparer de ma jumelle préférée ! » Elle s'approcha de moi et me fit un gros câlin.