Je m'appelle Océane et j'ai déjà 18 ans ! C'est fou comme le temps passe vite. C'est grâce à Delilah que j'ai connu le forum, et je ne regrette pas ! J'ai lu le règlement (a). Si je suis inscrit(e) c'est parce que j'adore le contexte, leforum en lui même et voilà .

24 mai 1908 à Londres :

Cher journal, cela va bientôt faire 18 ans que je suis venu au monde, un monde qui ne répond pas vraiment à mes attentes, aux idées que je pouvais m’en faire lorsque j’étais petit. Je rêvais, comme beaucoup de personnes avant moi et après moi, de pouvoir faire changer les choses, de pouvoir changer la face du monde mais le milieu dans lequel je suis né en a voulu autrement pour moi. Voilà bientôt 18ans que je suis sur cette Terre et presqu’autant que mes parents ont déjà tout prévu pour moi, cela va des choses que je me dois d’apprendre jusqu’à la femme que je vais épouser. Femme ou plutôt jeune fille que je suis censé rencontrer demain, le jour de mes 18 ans. Je ne sais pas qui elle peut être à part que ce sera surement comme toujours à cette époque une cousine éloignée dont la famille est aussi riche que la mienne. Pourtant pour la première fois depuis que je suis enfant je vais m’opposer à ce que veulent mes parents pour moi. Ce soir, c’est décidé, je pars et je pars pour ne jamais revenir.

13 octobre 1914 à Londres :

Cher journal, depuis plusieurs années je vie avec les moyens du bord, je passe de ville en ville en espérant trouver quelque part où loger. J’ai laissé derrière moi l’héritage de mes parents en renonçant à exaucer leur souhait ce qui fait que je dois me débrouiller par mes propres moyens. C’est d’ailleurs cela qui fait que je viens de sortir d’un bureau, un bureau qui tienne compte des personnes souhaitant s’engager dans la nouvelle guerre qui nous arrive et ce fut mon cas. Pas vraiment parce que j’en ai envie mais surtout parce que je me dis que si je m’en sors j’aurai de quoi vivre par la suite.


23 mars 1918 à Londres :

Cela fait quelques temps que je suis rentré de la guerre mais je ne me sens pas bien pour autant. Mon meilleur ami, rencontré au front, me dit que cela s’appelle un syndrome post traumatique mais je sens bien que ce n’est pas la même chose, je me laisse emporter par une douleur plus insoutenable je n’oserai l’imaginer. Je n’aime pas me dire ce genre de chose mais je sens bien que la fin est proche, que je ne pourrai plus me battre très longtemps.

11 avril 1918 à Londres :

Cela fait à peine quelques heures que je suis rentré chez moi, je me sens réellement bizarre depuis quelques temps, le soleil me brule dès que je sors et je ne comprends pas pourquoi. Je ne peux voir personne pendant la journée, je suis obligé de rester chez moi tout le temps. Mon meilleur ami passe de temps en temps croyant toujours que je suis sujet à ce trouble post traumatique mais je sais maintenant que ce n’est pas cette chose. J’ai rencontré un personne il y a quelques temps qui prétendait pouvoir m’aider, me renseigner sur le mal qui me ronge en ce moment mais je l’ai prise pour une folle, elle me racontait que c’était une forme de malédiction qui m’avait transformé en vampire. Je n’y avais pas tenu attention jusqu’à présent mais maintenant que je vois comment se déroule mes journées je dois commencer à avouer que je me pose des questions sur la véracité de ses paroles. Il faut donc à tout prix que je la retrouve.


25 avril 1918 à Londres :

Les choses sont confirmées, je suis bien ce qu’elle m’avait dit et si elle le sait c’est parce que c’est elle qui m’a transformé. Elle m’a expliqué tout ce que je devais savoir mais je ne sais pas si je pourrai devenir une bête sanguinaire comme elle peut l’être. Pour moi je suis simplement un monstre qui doit tuer pour se nourrir. L’une de mes premières questions à son égard fut de lui demander pourquoi elle m’avait laissé la vie sauve et la réponse fut simple, elle ne voulait plus être seule et elle cherchait un compagnon et en avait vu un en moi. Je n’en avais pas tellement envie vu ce qu’elle avait fait de moi mais je devais avouer que je n’avais personne d’autre vers qui me tourner. En gage de bonne foi elle m’avait fourni une bague, une bague très spéciale selon elle puisqu’elle avait le pouvoir de me faire sortir au soleil sans que cela me brule.


Cela fait déjà quelques temps que je ne tiens plus le compte des jours qui passent depuis ma transformation mais je sais que cela fait à peu près trois ans que je ne prends plus une seule ride alors que mon meilleur ami vieilli de jour en jour. Je crois que la décision de le transformer devient de plus en plus forte et cette égoïste décision s’impose de plus en plus à moi. Je n’ai plus envie de vivre uniquement avec ma ‘’génitrice’’ et partager cette vie avec mon meilleur ami serait quelque chose de beaucoup plus joyeux.


Je crois que je l’ai perdu pour toujours. Le seul ami que je n’ai jamais réussi à me faire ne me pardonnera jamais de ce que je viens de faire. Je sens encore son sang sur mes lèvres, mon irrépressible envie de mordre dans son coup me submerge encore et toujours même plusieurs heures après sa mort. Je n’ai pas pu me contrôler et j’ai tué la petite amie d’Aaron, mon meilleur ami. Je sais qu’il ne pourra jamais me le pardonner et moi non plus d’ailleurs je ne le pourrai pas. Je crois que le seul moyen pour moi de ne pas faire de mal autour de moi serait de mourir mais je ne peux pas m’y résoudre surtout que je me rends bien compte jour après jour que plus je me nourris plus je deviens fort. La seule chose qu’il me reste à faire c’est de m’éloigner de tout, reprendre ma vie vagabond vivant tantôt dans une ville, tantôt dans une autre en espérant que l’immortalité de mon meilleur ami lui offrira le temps nécessaire de me pardonner.

Cela fait maintenant des décennies voir plus que je vis cette vie de débauche à coucher partout où bon me semble, comme bon me semble et avec qui je veux. Je ne suis jamais fixe, je parcours une ville puis une autre mais c’est vrai que depuis quelques temps j’ai envie de me rapprocher d’une ville qui me manque, une ville où je passais mes étés lorsque j’étais enfant. Mes parents avaient une maison de campagne là-bas et je m’y suis réinstallé depuis quelques temps. J’y ai d’ailleurs rencontré une jeune femme surprenante, cela faisait longtemps que je n’avais pas rencontré quelqu’un comme elle. Elle dégage quelque chose de spécial qui n’est pas facile à expliquer surtout pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas vraiment très doué avec les mots. Plus le temps passe plus je me rends compte que je m’attache à elle mais ma nature m’empêche d’accentuer cette proximité. Je ne peux pas lui révéler ma réelle nature, pour moi la chose est impossible, j’ai déjà fait trop de mal sans en rajouter encore plus aux rares personnes qui m’entourent encore, surtout que je n’ai aucune idée de comment elle réagirait en apprenant cette nouvelle.